Ces deux extraits tirés d’un disque de RFI, Archives sonores de la littérature noire, consacré à Léon-Gontran Damas, présenté et conceptualisé par Daniel Maximim, introduisent le personnage le moins connu du trio de la négritude. Né à Cayenne en 1912 d’une mère martiniquaise et d’un père guyanais aux origines amérindiennes, africaines et européennes, Léon-Gontran Damas grandit en Guyane puis en Martinique avant d’arriver à Paris à la fin des années 1920. Cette origine guyanaise est importante car dans l’imaginaire, ce territoire se résume au bagne alors qu’il regorge de ressources et de cultures. Appelé à mener une carrière internationale, Damas a toujours gardé un lien avec la culture populaire caribéenne. Etudiant à l’Ecole des langues orientales et en faculté de lettres, il découvre la culture afro-américaine en fréquentant les musiciens de jazz et de blues du Paris noir.
En 1931, Damas retrouve l’étudiant martiniquais Aimé Césaire et, avec leur camarade sénégalais Léopold Sédar Senghor, ils constituent le trio fondateur du mouvement de la négritude. Il s’agit de réhabiliter la culture africaine et la fierté d’être noir afin de combattre la domination raciale, de développer une nouvelle littérature de résistance contre le colonialisme, et de repenser plus largement la condition humaine à partir de l’expérience nègre. Au contraire de ses camarades qui sont inscrits dans le parcours méritocratique français et qui collectionnent les honneurs rémunérés avant de mener de longues carrières politiques, Damas travaille...
[Texte intégral disponible dans le livret-revue cd, vinyle ou digital]
These two excerpts from an RFI record, Archives sonores de la littérature noire, dedicated to Léon-Gontran Damas, presented and conceived by Daniel Maximin, introduce the least-known figure of the trio that embodied “Négritude”. Born in Cayenne in 1912 from a Martiniquan mother and Guianese father with Amerindian, African, and European roots, Léon-Gontran Damas grew up in Guyane then in Martinique before arriving in Paris in the 1920s. This Guianese origin is significant, because, in the popular imagination, this territory is synonymous with the penal colony, although it abounds in natural resources and cultures. Called upon to embark on an international career, Damas always maintained ties to Caribbean popular culture. As a student at the École des langues orientales (Oriental Languages School) and in the literature department, he discovered African-American culture by spending time with jazz and blues musicians from Paris’ black population.
In 1931, Damas met up with Martiniquan student Aimé Césaire, and, with their Senegalese friend Léopold Sédar Senghor, they constituted the founding triumvirate of the “Négritude” Movement. It was all about rehabilitating African culture and black pride and combatting racial domination, developing a new form of literature of resistance to colonialism, and, more broadly, rethinking the human condition, using the negro experience as a point of reference. Unlike his friends and classmates who followed the French meritocratic path and collected paid honors before leading long political careers, Damas worked...
[full text available in the CD, LP or digital booklet-review]
supported by 31 fans who also own “Léon Gontran Damas - Il est des nuits (Guyane 1988)”
L'EP s'ouvre sur un nouveau classique de Rocé, "Tenir Debout", un morceau essentiel, actuel mais pas à la mode.
La face A (tenir debout - spectacle permanent - poings serrés) s'apprécie sans fin, le fond reste toujours aussi incisif et la forme se bonnifie avec le temps.
La face B (cpitxlistes - han solo - jingle bells) est plus inattendue, on sent l'expérimentation.
Le livret accompagnant le disque ajoute une vrai richesse au propos général.
Un excellent EP, très beau travail! kholah randria
Brand new work from this Guadeloupean percussionist and trumpeter who mixes traditional gwo ka with avant-jazz, soul, and reggae. Bandcamp New & Notable Feb 7, 2018