Slimane Azem et son compère Cheikh Nourredine chantent ici La carte de résidence, texte engagé qui rappelle à la France à ses responsabilités historiques : « Sachez bien que mes aïeux, ont combattu pour la France, bien avant la résidence ». En effet, alors que sort en 1978 ce tube franco-kabyle chez Numidie Music, la France et l’Algérie sont en pourparlers pour négocier les nouveaux accords de main-d’œuvre entre les deux pays. Le contexte est défavorable : le chômage s’installe, c’est la fin des Trente Glorieuses et le bouc-émissaire tout désigné est bien l’ouvrier algérien, visé lui et ses enfants, par de nombreux crimes racistes ou sécuritaires. Conscients du rejet et de l’impasse dans laquelle se trouve l’immigration algérienne, ils dénoncent avec force les discriminations et rendent leur dignité à leurs coreligionnaires, exploités dans les mines ou les usines depuis des décennies. Plus grand troubadour des affres de l’exil, rien ne prédestinait pourtant Slimane Azem, jeune berger des montagnes kabyles, à témoigner au sein d’un répertoire exceptionnel de l’âpreté de la vie de l’exilé. Né en 1918 dans une famille de conditions modestes au cœur des montagnes du Djurdjura, Slimane Azem prend le chemin de...
[Texte intégral disponible dans le livret-revue cd, vinyle ou digital]
Slimane Azem and his faithful friend Cheikh Nourredine sing “La carte de residence” here, with political lyrics that remind France of its historical responsibilities: “Sachez bien que mes aïeux, ont combattu pour la France, bien avant la residence” (“Know that my forefathers fought for France, well before there was residence”). In fact, when this Franco-Kabyle tune came out in 1978 from Numidie Music, France and Algeria were negotiating new labor-force agreements between the two countries. The climate was deleterious: unemployment was taking hold, it was the end of the “Trente Glorieuses” (thirty years of post-war prosperity), and the already-designated scapegoat was indeed the Algerian laborer, targeted, both him and his children, by numerous racist or security-force-led crimes. Aware of the rejection and the dead-end which Algerian immigration found itself in, they forcefully denounced discrimination and gave their co-religionists back some of their dignity, having been exploited in the mines or factories for decades. The greatest troubadour of the torments of exile, Slimane Azem, a young shepherd from the mountains of Kabylie, showed no signs of being marked by destiny to bear witness with an exceptional repertoire to the bitterness of an exile’s life. Born in 1918 from a poor family in the heart of the Djurdjura mountains, Slimane Azem headed for...
[full text available in the CD, LP or digital booklet-review]
supported by 31 fans who also own “Sliman Azem & Cheikh Nourredine - La carte de residence (El Djazair 1979)”
L'EP s'ouvre sur un nouveau classique de Rocé, "Tenir Debout", un morceau essentiel, actuel mais pas à la mode.
La face A (tenir debout - spectacle permanent - poings serrés) s'apprécie sans fin, le fond reste toujours aussi incisif et la forme se bonnifie avec le temps.
La face B (cpitxlistes - han solo - jingle bells) est plus inattendue, on sent l'expérimentation.
Le livret accompagnant le disque ajoute une vrai richesse au propos général.
Un excellent EP, très beau travail! kholah randria
Brand new work from this Guadeloupean percussionist and trumpeter who mixes traditional gwo ka with avant-jazz, soul, and reggae. Bandcamp New & Notable Feb 7, 2018