L’histoire de la Martinique, comme celle de tous les territoires marqués par l’esclavage colonial et capitaliste, dégage un champ de tensions entre les forces de la nature et les forces historiques, autant destructrices que créatrices. C’est à Saint-Pierre, l’ancienne capitale de l’île détruite en 1902 par l’éruption de la montagne Pelée, que Joby Bernabé voit le jour en 1945. Après des études à Fort-de-France puis à Montpellier, Joby Bernabé a l’occasion d’accompagner un ami et d’aller vivre deux ans en Afrique à la fin des années 1960. Il y découvre tout un monde à la fois précaire et fascinant, ainsi que des racines dont il avait jusque là un sentiment abstrait lié à sa lecture des œuvres d’Aimé Césaire. Joby Bernabé touche et sent l’Afrique, et constate à quel point la différence entre Africains et Antillais est le résultat de l’aliénation. Homme de lettres et de cultures, Joby Bernabé rentre en Martinique à l’invitation d’Aimé Césaire avec une troupe de théâtre militante. Dans les années 1980, définitivement lancé dans la vie d’artiste, il propose une œuvre musicale croisant les influences françaises classiques (Brel, Brassens, Ferré, Barbara), africaines avec les chants mandingues et sud-américaines. Empreint de la vision végétale de la poésie de Césaire, avec une force rhétorique.
Le titre de la chanson fait irrémédiablement penser à la condition actuelle des différentes anciennes colonies ...
[Texte intégral disponible dans le livret-revue cd, vinyle ou digital]
The history of Martinique, like that of all territories marked by colonial and capitalist slavery, emits a certain tension between historical and natural forces, both as destructive as they can be creative. It was in Saint-Pierre, former capital of the island, destroyed in 1902 by the eruption of Mount Pelée, that Joby Bernabé was born in 1945. After studying in Fort-de-France, then in Montpellier, Joby Bernabé had the luck of accompanying a friend and spending two years in Africa at the end of the 1960s. There, he discovered an entire world that was both tenuous and fascinating, along with roots that he had only felt in an abstract way from reading the work of Aimé Césaire. Joby Bernabé touched and felt Africa and discovered how much the difference between Africans and Antillais was the result of estrangement. A man of letters and cultures, Joby Bernabé returned to Martinique upon invitation from Aimé Césaire, with a politically active theater group. In the 1980s, once-and-for-all immersed in an artist’s life, he created a musical piece that blended classic French influences (Brel, Brassens, Ferré, Barbara), and African ones, with Mandingo songs and South American influences, filled with the botanical vision of Césaire’s poetry and with lyrical power. The title of the song inevitably makes us think of the current situation with various former colonies...
[full text available in the CD, LP or digital booklet-review]
supported by 31 fans who also own “Joby Bernabé - La logique du pourrissement (Madinina 1985)”
L'EP s'ouvre sur un nouveau classique de Rocé, "Tenir Debout", un morceau essentiel, actuel mais pas à la mode.
La face A (tenir debout - spectacle permanent - poings serrés) s'apprécie sans fin, le fond reste toujours aussi incisif et la forme se bonnifie avec le temps.
La face B (cpitxlistes - han solo - jingle bells) est plus inattendue, on sent l'expérimentation.
Le livret accompagnant le disque ajoute une vrai richesse au propos général.
Un excellent EP, très beau travail! kholah randria
Brand new work from this Guadeloupean percussionist and trumpeter who mixes traditional gwo ka with avant-jazz, soul, and reggae. Bandcamp New & Notable Feb 7, 2018